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Nouvel An : comment le fête-t-on au Japon ?

Le Nouvel An (お正月, oshogatsu) est une fête majeure au Japon, l’une des célébrations les plus importantes de l’année. Depuis 1873, le Nouvel An japonais est célébré le 1er janvier, et ce jour est férié.

Sitôt Noël passé, les Japonais soignent les préparatifs de ce moment capital. Il n’y a pas de temps à perdre ! Traditionnellement, c’est le 1er janvier que l’on reçoit les cartes de vœux (年賀状,nengajo) de la part de ses proches, et la Poste japonaise fait le nécessaire pour que ces cartes arrivent en temps et en heure à leur destinataire.

Le grand nettoyage de la maison !

 Ce n’est pas le seul acte symbolique qui s’accomplit à l’occasion du Nouvel an : pour débuter la nouvelle année sous les meilleurs auspices, on nettoie la maison de fond en comble, et dès les derniers jours de décembre, on prépare au sein du foyer les Osechi Ryori (御節料理), les plats du Nouvel An. Ils sont destinés à être consommés durant les trois premiers jours de l’année. Quant au réveillon du 31 décembre, nommé Omisoka (大晦日), il se partage traditionnellement en famille, plus rarement entre amis. Et il est coutume de finir tout le plat !

Une fête familiale et sacrée

Importance de la famille, de la cuisine, de la convivialité : tout cela se retrouve dans le témoignage des Japonais, dès lors qu’ils évoquent le Nouvel An. Mari, jeune étudiante japonaise séjournant à Rouen, nous explique :

« Le Nouvel An est très important pour nous. Tous les membres de la famille sont à la maison. Les parents donnent de l’argent aux enfants, ce que nous appellons otoshidama. On regarde la télé, on donne ses cartes, et on s’amuse tous les ans ! »

S’il est question de télévision, c’est que les Japonais regardent chaque année, avec la même ferveur, l’émission musicale diffusée par la NHK : Kohaku Uta Gassen. Deux équipes de chanteurs s’affrontent, l’une masculine, l’autre féminine, dans une compétition musicale très appréciée depuis… 1951 !

Yurika, autre jeune étudiante japonaise, accorde également beaucoup d’importance à la célébration du Nouvel An, à la fois fête familiale et fête religieuse :

« Je vais au sanctuaire shintoïste, et je prie, avant de retrouver la famille. Puis nous mangeons ensemble le repas de réveillon, fait de choses très bonnes et très chères ! »

Le Nouvel An laisse souvent des souvenirs impérissables. Mari confie :

« Je me souviens qu’une année, j’ai reçu vraiment beaucoup d’argent. Je n’ai pas voulu le dépenser, j’ai préféré le mettre à la banque, pour préparer l’avenir ».

Notez enfin que l’année 2018 sera placée sous le signe du Chien, symbole de fidélité et d’honnêteté. Voilà qui est prometteur !